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DANSE
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FESTIVAL

Le Petit Chaperon Rouge

Cie Sylvain Huc
Dans le cadre du Bloom Festival, en partenariat avec La Place de La Danse – CDCN Toulouse Occitanie, et la Compagnie Sylvain Huc

6 avril 2025

17h

Lieu : 

l’Escale

Durée :

45 min
Familial – À partir de 5 ans
Placement libre
Tarif plein : 13€
Tarif Tournefeuillais : 10€
Tarif réduit : 5€
(Catégorie de tarif : E)

Créée en 2011 et jouée 250 fois, la pièce est reprise aujourd’hui par Sylvain Huc pour faire réémerger les vertiges d’un conte ancestral dans une danse éloignée de la narration.

Fascinante, irréelle et politique, cette histoire séculaire suscite à la fois jeu, plaisir, et peur.
L’écriture chorégraphique s’aventure aux confins de cette émotion primaire pour en sonder les profondeurs et la désamorcer de manière ludique. « C’est pour mieux en jouer » !
Dans ce jeu, le Loup et Le Petit Chaperon Rouge sont deux corps qui se cherchent dans une complicité troublante où chacun se révèle indispensable à l’autre.

Entretien avec Sylvain HUC

danseur, chorégraphe, directeur artistique du BLOOM Festival

Cette édition met à l’honneur une question toute simple : Où se loge la danse ? Qu’est ce qui fait qu’à un moment cela devient de la danse ? Je pense par exemple au vendredi soir, The Gyre, de la compagnie Tumbleweed. 

Cette écriture, ce spectacle part d’une action toute simple qui est la marche, marcher, voilà la chose la plus communément partagée par tous les corps. On ne peut pas faire plus universel que cela. Le fait de transférer le poids du corps d’un appui sur l’autre, le fait de sentir que la colonne vertébrale se met en mouvement… On peut en révéler la part chorégraphique, on peut en faire un spectacle de danse. Voilà. Et ils le font. Et de quelle manière ? Parce que c’est vraiment très beau, très simple, et en même temps très étonnant. Ce sera très déroutant aussi pour certains, parce que ce n’est pas la danse là où on s’attend à la voir émerger, mais pour moi, c’est précisément ce que c’est la danse.

De la même manière, Valentin Mériot, avec son solo Marathon !, parle lui d’une autre action, qui est de courir. Une course qui transforme cette action physique très simple, qui a priori aussi est quelque chose de très communément partagé, en quelque chose de plus critique.

Je pense enfin au duo Enrico / Ginevra qui pour le coup sont partis pour cette écriture –Ara ! Ara !– d’une pratique assez développée dans certaines régions italiennes, c’est à dire le maniement des drapeaux et tout ce que cela peut porter comme symbolique, significations, identités revendiquées pour telle ou telle chose.  Là, ils se débarrassent de toute signification déterminée.

BLOOM va interroger les gens dans leur rapport à la danse. Ainsi, la proposition jeune public, une pièce que j’ai créée en 2010, c’est un Petit Chaperon Rouge.

Donc a priori, une narration, issue d’un fonds collectif de représentations quasi archétypales auxquelles on est toutes et tous très attachées, quelles que soient les cultures d’ailleurs. Cette relation entre un loup et un enfant, elle parcourt la planète dans plein de versions, et elle prend toujours la forme du conte. L’humanité se raconte de manière assez universelle cette histoire-là, cette histoire de l’altérité. Entre l’enfance vis-à-vis du monde adulte, l’humanité vis-à-vis du monde animal, la nature vis-à-vis de la culture.

Et en définitive, dans cette nouvelle version, je ne raconte pas l’histoire. Donc pour les enfants, il ne va pas s’agir de retrouver des repères stables, solides, rassurants. Je les amène ailleurs, dans des ambiances, des atmosphères, dans un rapport presque cinématographique à la danse.

Un bord de scène leur sera proposé avec les interprètes et le musicien pour mettre des mots sur leurs émotions à l’issue de la représentation.

Dans le BLOOM, il y a aussi des temps de médiation, de transmission, la restitution d’un projet participatif mené avec les habitants, et des temps festifs car j’aime tout autant cette pratique sociale de la danse, vecteur de partage !

Cie Sylvain Huc

2025
La vie nouvelle
2024
Le petit chaperon rouge
2023
The lost pieces
2021
NUIT
2021
Wonderland
2020
Crash studies
2019
Nupcias
2019
LEX
2018
Sujets
2016
Gameboy

SYLVAIN HUC

Après une pratique assidue de la photographie et une formation universitaire en histoire et histoire de l’art où il achève un essai d’anthropologie politique en histoire grecque sur « Bestialité, sauvagerie et sexualité féminine en Grèce classique », c’est de manière abrupte et inattendue que Sylvain Huc découvre la danse contemporaine. Il intègre alors la formation du CDC de Toulouse en 2003.
En parallèle d’un parcours d’interprète, il commence à créer ses projets en 2010.
Son travail se caractérise d’emblée par une rigoureuse approche physique, très attachée au corps plus qu’à la danse proprement dite. Sa première création, Le Petit Chaperon Rouge, pièce jeune public, jouée 250 fois en France et en Europe pose les bases d’un travail chorégraphique singulier qui privilégie le corps, ses états, en interaction très forte avec le son et la lumière.

Rotkäppchen, déclinaison adulte du même conte meurtrier, poursuit l’exploration de ce travail charnel entre érotisme et cruauté. Vient ensuite Kapput, pièce pour quatre interprètes qui s’attache aux motifs de l’échec et du ratage. Boys don’t cry en 2016, trio masculin présenté aux Hivernales lors du Festival d’Avignon explore le viril, ses injonctions, ses impasses et ses fragilités.

Dans le prolongement de ce travail sur le masculin, il crée Gameboy avec un groupe d’étudiants lors d’un laboratoire de recherche. En 2018, il crée Sujets pour le festival Montpellier Danse, quintette décisif et contemplation d’une nudité chorégraphique autant que plastique.

Son solo, LEX, épure radicale sur la notion de loi, est présenté en 2019. Il crée également Nupcias, commande pour la compagnie nationale de danse d’Équateur et ses 17 danseurs et danseuses. En 2020, c’est en duo qu’il revient au plateau avec Crash Studies. 2021 voit deux nouvelles créations. Nuit tout d’abord, créée pour le Festival Montpellier Danse, puis Wonderland, pièce jeune public (et relecture d’Alice au pays des merveilles) créée pour l’édition 2021 du festival Les Petits Pas.
En mai 2022, il part à Reykjavik pour créer Grasping the void, performance pour six danseuses de la compagnie islandaise Forward. Son langage s’élabore en regard d’autres disciplines et d’autres collaborateur.ice.s. Sa complicité avec l’artiste audio-visuel Fabrice Planquette est ainsi l’illustration d’une vive appétence pour les arts visuels, les arts plastiques et les musiques indépendantes. Tout comme sa rencontre avec le chorégraphe Thiago Granato pour créer et co-signer The Lost Pieces (2023) est caractéristique d’une démarche de dialogue, à l’inverse d’une
autarcie esthétique et artistique. Par ailleurs, il développe depuis plusieurs années un rigoureux travail technique à destination des danseur·s·e.s professionel·le·s.
Il enseigne ainsi régulièrement pour différentes structures professionnelles, compagnies nationales et indépendantes, formations, écoles, conservatoires ou ballets.

 

LA COMPAGNIE

La compagnie Sylvain Huc est soutenue au sein du réseau des Centres de développement chorégraphique nationaux, en particulier par ceux de Toulouse (La Place de la danse),
Roubaix (Le Gymnase), Avignon (Les Hivernales) et Uzès (La Maison). Sylvain Huc a également été sélectionné par le réseau européen Aerowaves pour l’édition 2019 du festival.
La compagnie Sylvain Huc est conventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Occitanie et soutenue par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée. Elle est associée à la ville de
Tournefeuille depuis janvier 2020. Sylvain Huc est également artiste associé au Gymnase – CDCN de Roubaix pour la période 2020-2023, et artiste complice de la Place de la Danse –
CDCN Toulouse/ Occitanie. Il est artiste associé aux Scènes de Bayssan de 2023 à 2025. Par ailleurs, il déploie son travail à l’échelle européenne et internationale avec des projets divers
(performances, commandes, résidences, workshops,…). En 2022, il lance aussi la première édition du Bloom Festival à Tournefeuille où il invite plusieurs artistes européens.

Conception : Sylvain Huc 
Repris et dansé par : Constant Dourville et Elena Sevilla
Design sonore, univers sonore et régie son : Mathieu Blanc
Re-création et régie lumière : Julien Appert 
Graphisme : Loran Chourrau
Chorégraphie et interprétation originales : Sylvain Huc et Cécile Grassin
Univers sonore original : Xavier Coriat 
Lumières : Sylvain Huc et Pierre Masselot

Galerie

En lien avec ce spectacle

06/04/2025
Tous niveaux - À partir de 6 ans - 12 binômes max

Atelier de danse mené par la Cie Sylvain Huc Dimanche ...

Dans le cadre du Bloom Festival (du 4 au 6 avril 2025 à Tournefeuille), en partenariat avec La Place de La Danse – CDCN Toulouse Occitanie et la Compagnie Sylvain Huc.

Production : Faits & Gestes. Création en résidence au Foyer – Marminiac (46). Reprise avec le soutien de : Scène de Bayssan (34), La Place de la Danse – CDCN Toulouse / Occitanie, Théâtre des 2 points – MJC de Rodez, Communauté d’agglomération du Pays Basque, Le Scénograph Saint-Céré Avec l’aide de La Place de la Danse – CDCN Toulouse/Occitanie, dans le cadre du dispositif d’insertion professionnelle «En Dehors». La compagnie Sylvain Huc est soutenue par le réseau des CDCN de Toulouse (La Place de La Danse), Roubaix (Le Gymnase), Avignon (Les Hivernales) et Uzès (La Maison).

La compagnie Sylvain Huc est conventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Occitanie et associée à la ville de Tournefeuille depuis janvier 2020.

Crédits photos : 

©Erik Damiano – ©Loran Chourrau

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Le Bistrot
de L’Escale

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